Le 1er ministre François FILLON a ouvert la première conférence sur la fonction publique, celle concernant:
«les valeurs, missions et métiers de la fonction publique ».
-le discours du premier Ministre
-les commentaires de la CFTC FAE
-la déclaration intersyndicale
Le communiqué de l’INTERFON CFTC
L’Interfon CFTC tient à rappeler en préambule, l’excellence de la Fonction publique française et saluer le formidable travail effectué par les fonctionnaires et agents publics.
Attachée à un dialogue constructif, l’Interfon CFTC est prête à « construire ensemble » la Fonction publique de demain car l’évolution permanente de notre société fait que d’une certaine manière, notre fonction publique est toujours à bâtir.
Dans le cadre de cette évolution, la confiance des usagers de la Fonction publique doit être préservée. Cette confiance passe par la qualité du service, l’égalité d’accès aux services et l’impartialité, la neutralité et le maintien d’une fonction publique de haut niveau.
En effet, les missions du service public évoluent au regard de besoins nouveaux, d’évolution des techniques, et demandent adaptabilité de ce service. La valorisation des métiers doit être primordiale pour apporter les bonnes réponses. Pour cela il faut conforter le statut des fonctions publiques pour donner sens au travail des agents par le respect des personnes sans y ajouter le stress de la précarité.
Cette volonté de cadrage national maintenu ne peut que renforcer les liens avec les valeurs de la République, sans pour autant rester statique dans la démarche de restructurer les statuts. Les accords « Jacob » de janvier 2006 sur le volet statutaire sont un début de solution pour donner de la perspective aux différents corps et grades.
L’Interfon CFTC est donc attachée au statut de la Fonction publique et une privatisation par le contrat de gré à gré, ou une externalisation de nos métiers ne serait ni efficace, ni moderne.
La modernité, c’est le respect de la personne, la notion de bien commun ; le respect des agents publics et des usagers.
La CFTC réitère sa demande d’ouverture de négociations salariales.
Il est important pour les personnels comme pour les usagers que le dialogue social existe et réussisse.
La CFTC participe aux conférences dans un esprit constructif avec la très ferme volonté de ne pas servir de faire-valoir et de ne se laisser ni amuser, ni abuser.
Paris, le 1er octobre 2007
Le discours du 1er ministre
Le 1er ministre qualifie d’urgence nationale la réforme de la fonction publique. Il relève six décalages par rapport aux valeurs de la fonction publique :
« Nous sommes en décalage quand, d’un côté, la nation fait de la Fonction publique son premier poste de dépenses et, de l’autre, les agents ont le sentiment d’être mal-aimés et insuffisamment valorisés par la société.
Nous sommes en décalage quand, d’un côté, nous nous flattons – à juste titre – d’avoir très tôt organisé une Fonction publique de carrière et, de l’autre, nous constatons que les fonctionnaires français sont, en Europe, les plus inquiets pour leur avenir.
Nous sommes en décalage quand, d’un côté, nous affichons l’image d’Epinal d’une Fonction publique égalitaire, et, de l’autre, nous acceptons qu’un agent qui exerce les mêmes fonctions que son voisin de bureau gagne deux fois plus que lui uniquement parce qu’il appartient à un corps différent, et non en raison de sa valeur.
Nous sommes en décalage quand, d’un côté, nous proclamons le principe de la méritocratie républicaine, et, de l’autre, nous tolérons qu’un agent qui se donne à fond dans son service échoue à un concours interne parce qu’il n’a pas eu le temps de se remettre à la dissertation de culture générale.
Nous sommes en décalage quand, d’un côté, nous disons que les progressions de carrière doivent se fonder sur la valeur professionnelle et, de l’autre, nous notons presque tout le monde autour de 19/20, et faisons presque tous les avancements à l’ancienneté.
Nous sommes en décalage quand, d’un côté, nous inscrivons dans la loi le droit à la mobilité professionnelle et, de l’autre, c’est le parcours du combattant pour qui veut passer d’un ministère à l’autre, pour ne pas dire d’une Fonction publique à l’autre.
Si nous ne faisons rien, ces décalages finiront par devenir des fossés. »
Commentaire de la CFTC FAE
Le gouvernement établit un état des lieux de l’administration qui lui appartient, et ouvre des perspectives de réforme, dans la foulée du discours de NANTES prononcé par le Président de la république.
Les trois autres conférences et les groupes de travail permettront d’entrer dans le vif du sujet. La CFTC restera fidèle à ses positions, et veillera à ce que tout ne soit pas joué d’avance.
A ce titre le gouvernement nous assure que rien n’est écrit d’avance, qu’aucune ligne du futur livre blanc, qui clôturera le cycle des conférences n’est déjà écrite. Nous jugerons sur pièce.
Le gouvernement devra négocier avec les organisations syndicales alors même qu’il ouvre une large consultation nationale sur le site www.ensemblefonctionpublique.org…