La CFTC a participé pendant une dizaine d’heures à l’amélioration du menu proposé par les ministres de la fonction publique Eric Woerth et André Santini.

Pour la CFTC, d’entrée de jeu, nous avons clairement réaffirmé que le menu annoncé et les différents plats (ou volets dans le texte), manquaient d’abord de consistance et dans tous les cas n’étaient pas suffisamment assaisonnés pour être digestes.

Nous avons donc tenté d’y apporter nos propres recettes.

En termes de mise en bouche, le volet méthodologique (1er plat) a pu ainsi être relativement revu notamment :

– la notion de rencontre annuelle a été remplacée par une réunion de négociation,

– le champ qui fait apparaître la discussion sur les grilles, ou encore la définition des thèmes, pourraient être négociés en les déclinant au niveau de chaque fonction publique sans être en deçà des règles générales pré- négociées en commun.

Sur le plat d’entrée en matière, le volet relatif au dispositif de garantie du pouvoir d’achat (la GIPA)
(2ème plat), la CFTC a insisté pour que ce dispositif ne s’amplifie pas, mais au contraire ne soit que transitoire dans l’attente de traiter les causes : cet ingrédient est inclus. La CFTC a insisté pour que les non titulaires soient inscrits dans le dispositif : c’est inclus. La CFTC a insisté pour que cette GIPA concerne les trois versants de la fonction publique sans réserve : c’est inclus.

En termes de plat de résistance, le plat « chaud » de la rencontre, il s’agissait là de parler de la revalorisation du point d’indice. La première proposition de : + 0,5 % de départ était pour la CFTC irrespectueuse des agents. La CFTC a rappelé sa demande plancher de : + 1% au 1er janvier 2008. Le seul ingrédient complémentaire du chef « Woerth » se résume à + 0,3 % au 1er octobre 2008. C’est fade et inconsistant.

Pour le dessert, le volet relatif aux carrières, la CFTC trouve les ingrédients mal dosés et a souhaité qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés sur l’objectif poursuivi. Oui il faut reconstruire les grilles, oui il faut rendre attractives les carrières, oui il faut reconnaître la valeur et l’engagement professionnel des agents dans l’avancement, mais tout cela dans une réelle progression individuelle et motivante. C’est loin d’être le cas.

Le volet CET ressemble plus à un autre menu auquel nous voulons bien goûter mais sans référence directe au pouvoir d’achat. Cet outil, la CFTC le défend et est favorable à son développement et à son assouplissement.

Enfin la douceur du chef concernant la protection sociale et des mesures sur le transport et la restauration ressemble plus à « un pousse café » dont tout le monde ne pourra sans doute pas bénéficier.

A la sortie, La CFTC reste perplexe sur l’ensemble des ingrédients proposés d’autant que le plat de résistance ne répond pas à la commande et que par ailleurs, la date limite de consommation de ce menu nous oblige à nous asseoir à la table dans les 36 heures à venir : est ce bien raisonnable ?