Où en sont les salariées? Les derniers chiffres publiés à l’occasion de la Journée internationale des femmes du 8 mars vont dans le même sens.
Les mentalités évoluent très, trop, doucement. Ainsi, une femme active ou retraitée sur trois a le sentiment d’avoir été victime de discrimination sur son lieu de travail, selon un sondage CSA-La Halde.
Près d’un Français sur deux estime qu’être enceinte est un inconvénient dans l’évolution d’une carrière professionnelle et plus d’un sur trois partage ce sentiment à l’égard des mères de famille, toujours selon ce même sondage.
Les discriminations ressenties par les femmes sont perçues comme venant surtout de la direction (53%) et du supérieur hiérarchique (38%). Seulement 14% de la part de leurs collègues.
Le constat est aussi partagé par le Conseil économique, social et environnemental qui a fait le bilan de quarante années de lois destinées à corriger les inégalités hommes/femmes. Les résistances sont toujours là. Les femmes sont encore loin d’être les égales (salaire, responsabilités) des hommes au travail.
L’agenda social 2009 prévoit justement une nouvelle concertation sur l’égalité professionnelle.
Pour la CFTC, le sujet a déjà fait l’objet de lois qu’il s’agit d’appliquer. La loi, précisément, “lorsqu’elle est assortie de pénalités, peut avoir des effets bénéfiques”, révèle une autre étude de l’Insee. La peur du gendarme jouerait même un rôle important dans les progrès réalisés vers l’égalité.
Un argument qui va dans le sens de celui que la CFTC qui a suggéré à Brice Hortefeux que le projet de loi porté par son prédécesseur soit reposé, avec application d’un bonus-malus pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu de la mixité. La secrétaire d’État à la Solidarité semble avoir entendue le message. Mais il reste du pain sur la planche.