Ils sont jardinier, femme ou même homme de ménage, livreur de course, ou encore en charge de petits travaux de bricolage ou de la garde d’enfants. À tous les étages de la maison, dans le jardin, le salon, la cuisine, le garage, la salle de bain, ils rendent service aux particuliers-employeurs. Et dans neuf cas sur dix, ce sont des femmes.
Ce nouveau secteur d’activité appelé “services à la personne” tant plébiscité depuis quelques années emploie plus de 1,6 millions de personnes (Les salariés des particuliers-employeurs en 2006, Insee Première n°1173, janvier 2008).
Il offre toutefois des conditions de travail trop souvent précaires: temps partiel subi, travail au noir ou sous-rémunéré, horaire décalé ou haché… Une journée de travail souvent harrassante, ponctuée de nombreux déplacements, une heure par-ci et deux heures par-là qui coûtera au particulier à partir de 7 euros de l’heure TTC (après déduction fiscale) et rapportera au salarié entre 6,2 et 9,4 euros nets de l’heure, soit à peine un peu plus que le Smic.
Ces petits travaux sont effectués majoritairement par des femmes.
C’est pourquoi la CFTC a décidé de porter publiquement les revendications de ces “salariées de l’ombre” lors de la journée internationale des femmes -que la CFTC a avancée au 6 mars, le 8 (la date officielle) tombant un dimanche.
Un grand rassemblement CFTC est organisé à Paris. Certaines salariées y apporteront leur témoignage. Et, symboliquement, un cahier de doléances/propositions sera remis en fin de journée à la secrétaire d’État chargée de la Solidarité.
“Depuis plusieurs années, la journée de la femme est l’occasion de nous rassembler pour évoquer les inégalités professionnelles qui persistent: inégalités salariales, évolution de carrière difficile, temps partiel subi… Les salariées des services à la personne gagnent, dans un cas sur dix, moins de 141 euros sur l’année! Il était temps d’en parler”, s’indigne Pascale Coton [[correspondante de la confédération CFTC, en charge de l’égalité professionnelle]].