La bonne santé de l’épargne salariale menacée par la nouvelle mesure de déblocage « exceptionnel», selon l’AFG (Association française de la gestion financière).
Le bilan de l’épargne salariale en 2012, publié le 21 mai par I’AFG , constate une bonne progression des encours ,qui s’établissent à 94,6 milliards d’€ au 31 décembre 2012 (+ 11 % par rapport à 2011), qu’il attribue à un «effet de marché favorable».
Sur ce montant,38 % des sommes sont investies dans des fonds d’actionnariat salarié (35,8 milliards d’€) et 62 % dans des fonds « diversifiés» (58,8 milliards ).
Les fonds solidaires (+ 50 %, soit 2,6 milliards) et les fonds ISR (+ 43 %, soit (4,6 milliards d’€) continuent aussi de progresser fortement.
Par contre, les versements sur des dispositifs d’épargne salariale semblent marquer le pas, à 11,3 milliards d’€ en 2012 soit une baisse de 10 % par rapport à 20ll :
3,8 milliards pour la participation , 3,1 milliards pour l’intéressement, 2,4 milliards pour les versements volontaires et enfin 2 milliards pour les abondements employeurs.
S’agissant du PEE et du Perco, ils subissent la » baisse du résultat des entreprises » avec, respectivement, + 1,3 milliard et – 670 millions d’€ de versements net.
L’AFG estime enfin à 270 000 le nombre d’entreprises équipées d’un plan d ‘épargne au 31décembre 2012, en hausse de 4 % par rapport à 2011.
Si ces chiffres sont globalement positif, l’association estime que l’épargne salariale pourrait connaître un coup d’arrêt avec la nouvelle mesure de déblocage « exceptionnel « , annoncée pour le 2eme semestre 2013.
Cette mesure serait « malvenue », car elle «incite les salariés à débloquer une épargne utile sur le long terme tout en étant inefficace pour relancer la consommation».