Ce dimanche, Brice Hortefeux a présenté le relèvement de l’âge de la retraite parmi les «pistes» sur la table qui seront abordées l’an prochain au débat sur les retraites.
Or, nous sommes très loin du plein emploi et on n’a pas favorisé non plus l’emploi des séniors puisque seulement 37% des séniors ont un emploi après 55 ans; dans ce contexte, repousser l’âge de départ à la retraite serait sans aucun effet sur la santé des régimes.
Le dossier des retraites mérite plus de sérieux et un débat national car il concerne toutes les générations.
Pour la CFTC, c’est un sujet qui ne doit pas opposer les générations. Un choix est à faire pour trouver un nouvel équilibre intergénérationnel. Car si le problème est conjoncturel et lié à la crise, il est également structurel et démographique: nous faisons face à des difficultés liées à l’insuffisance de ressources face aux pensions à verser.
Il est crucial de demander aux salariés et, plus globalement, aux citoyens, de réfléchir à l’élaboration d’un nouveau consensus national qui permettra de maintenir notre régime de retraite solidaire et universel et d’en assurer la pérennité à travers des adaptations qui ne sauraient être dictées par tel ou tel dirigeant politique.
En attendant que ces débats approfondis aient lieu, la CFTC rappelle que l’âge pivot de départ à la retraite doit être celui des 60 ans quand on a réuni tous les trimestres. Le second seuil est pour nous celui des 65 ans qui doit permettre à chacun de partir sans abattement quelle que soit la durée de cotisation.
Par ailleurs, il est urgent à présent de prendre en compte la question de la pénibilité dans celle plus globale des retraites.
Dans son prochain discours du 22 juin devant le Parlement réuni en Congrès, le Président de la République abordera vraisemblablement la question des retraites; la CFTC espère qu’il se montrera soucieux du consensus national, qui est nécessaire en évitant ce qui pourrait être vécu comme un passage en force.