Ils prennent les aides de l’État, sous conditions.
La contrepartie est de maintenir l’emploi. Mais ils reviennent parfois sur la parole donnée.
Dernier exemple en date: Valéo. L’équipementier automobile a annoncé, la semaine dernière, 130 suppressions d’emplois sur trois de ses sites d’ici à la fin juin: 31 emplois à Dijon, 97 à Nevers. Et ce n’est qu’un début. 104 autres sont programmés sur le site d’Abbeville, ainsi que 28 à Créteil (cadres et ingénieurs).
Au total près de 1 512 emplois sont menacés, comme annoncé le 17 décembre dernier par le groupe.
Le site d’Abbeville dans la Somme, qui compte un tiers des effectifs en France, qui sort déjà d’un plan social (118 suppressions d’emplois en 2007), est aussi le plus touché.
Après s’être assuré de bénéficier des aides du Fonds stratégique d’investissement mis en place par le gouvernement pour soutenir des entreprises confrontées à la crise, Valéo licencie et met en péril des bassins d’emplois déjà fragilisés.
Un comportement choquant pour le délégué-coordinateur CFTC de Valéo France. “Le groupe s’est engagé à ne pas fermer de site, mais à terme comment faire tourner des petits sites qui ont été réduits à 60 salariés, tempête Jean-Christophe Boully, qui est certain qu’ils seront rapidement fermés, inéluctablement. Sans les aides de l’État, Valéo avait aussi dit qu’il fermerait des sites!”
Près de 800 salariés du groupe se sont rassemblés devant le siège parisien de l’équipementier, le 6 mars. Pour dire “NON à la casse sociale”.
Ils ont été rejoints par des collègues de Belgique et d’Allemagne aussi touchés par ce plan de restructuration.
Jacques Voisin a tenu personnellement à apporter son soutien. Il a participé à la manifestation aux côtés des militants CFTC venus en nombre.