Répondre aux attentes exprimées le 29 janvier 2009

Au lendemain de la journée d’action qui a rassemblé plus d’un million de personnes, le chef de l’Etat ne peut pas se contenter de répondre par la poursuite des réformes engagées depuis son arrivée au pouvoir.

La crise en a révélé le caractère injuste et inadapté; s’en tenir à cette politique montrerait que le gouvernement n’a pas entendu- ou pire, qu’il n’a pas voulu entendre -l’appel lancé par les salariés du privé et les agents de la Fonction publique le 29 janvier 2009.

Pour la CFTC, il faut reconsidérer les réformes à la lumière de la crise. Les personnes qui ont défilé dans les rues de nos villes réclamaient un nouveau plan de relance qui rompt avec la logique du capitalisme financier.

Ils réclamaient un nouveau plan de relance social à la hauteur de la gravité de la situation.

Ce nouveau plan de relance doit soutenir les premières victimes de la crise : les salariés, les demandeurs d’emploi, les précaires… Pour ce faire, il faut prendre des mesures concrètes, massives, rapides, innovantes… qui répondent à l’urgence de la situation, pour garantir l’emploi en inventant des solutions alternatives aux licenciements, en interdisant les comportements d’aubaine des entreprises, en renforçant le rôle des instances représentatives du personnel. Sans oublier de mettre en place des mesures qui soutiennent la consommation, comme la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, le blocage des loyers, une plus juste répartition de la valeur ajoutée des entreprises (règle des trois tiers mise en avant à plusieurs reprises par N. Sarkozy)…

Ces mesures de court terme doivent être accompagnées de mesures de long terme qui encouragent l’investissement productif, qui favorisent les grands travaux d’infrastructures, qui s’engagent dans le soutien à la recherche et au développement… Il faut, également, que les salariés participent activement aux décisions stratégiques des entreprises. Les comités de vigilance sectoriels mis en place par le gouvernement pour répondre à une demande de la CFTC vont dans ce sens, mais il faut aller plus loin.

C’est dans cet esprit que la CFTC répondra à l’invitation du président de la République avec la volonté d’aboutir à des décisions concrètes, à des engagements financiers à la hauteur des enjeux comme ceux pris par le nouveau président américain, à un comité de suivi des décisions prises.