Selon une dépèche AFP de ce jour :
« La Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras financier de l’Etat français, va avancer en urgence 10 milliards d’euros aux banques, une opération qui aura lieu en deux tranches, rapporte jeudi la presse.
La CDC doit accorder dès ce jeudi un prêt relais de 5 milliards d’euros à la Société de refinancement de l’économie (SFRE), structure destinée à soutenir les banques françaises, rapportent les journaux économiques les Echos et la Tribune, sans citer leurs sources.
La CDC se fera rembourser via une émission de titres de la Société de refinancement, dont le deuxième conseil d’administration s’est tenu mardi, selon les quotidiens.
Une deuxième tranche de 5 milliards d’euros sera mise à disposition le 31 octobre si les banques ont encore un besoin pressant d’argent, indique la Tribune. Le montant du prêt, « dont le dispositif prévoit qu’il soit remboursé le 31 décembre 2008, sera prélevé sur les fonds d’Epargne de la Caisse », précise le quotidien. Sept banques (BNP Paribas, Banques populaires, Caisses d’épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, HSBC et Société générale) pourront profiter de ce dispositif, en échange de l’apport de créances de bonne qualité.
La Société de refinancement est destinée à emprunter des fonds avec la garantie de l’Etat, par le biais d’obligations, pour ensuite reprêter ces sommes aux banques en manque de financement, à un taux plus élevé. La garantie de l’Etat est plafonnée à 320 milliards d’euros. »
La CDC « joue » son rôle. Sur ce point, la CFTC n’a rien à redire.
Mais, à l’heure où les administrations et les caisses de sécurité sociale sont sommées par l’Etat de liquider leur patrimoine immobilier pour, les unes, diminuer la dette publique, les autres, financer une (infime) partie de la charge des retraites, il pourrait paraître légitime de demander aux banques de faire de même pour réparer une partie de leurs errements…