En 2006, nous avons fêté le 70ème anniversaire de l’avènement des congés payés. A la rentrée 2008, nous subirons le début de la fin des 35 heures, la remise en cause des jours fériés et du repos dominical…
Le processus de culpabilisation semble fonctionner à merveille. Beaucoup sont, à présent, convaincus qu’il faudra bien travailler plus, pour gagner plus! Mais, à quel prix ?
-Qui va se rémunérer davantage…en acceptant de troquer de l’argent contre des congés ou des jours RTT épargnés que, de toute façon, il aura bien du mal à prendre?
-Qui devra cotiser davantage et se priver d’une partie de ses congés (par transfert sur le futur PERCO) pour profiter d’une retraite décente?
-Qui, enfin, a consenti les efforts les plus importants en augmentant considérablement sa productivité, avec les effets que l’on connait sur le stress, tout en subissant une stagnation, voire une diminution dans certains cas, de son salaire de base ?
La réponse coule de source! Ce sont bien les salariés seuls qui se sont « offerts » les 35 heures et qui se paieront, demain, leur augmentation de pouvoir d’achat avec ce qu’ils ont épargné, sans aucune bonification de l’employeur.
Le tout, avec la complicité de centrales syndicales qui prétendent réformer le dialogue social en acceptant une remise en cause de la durée légale du travail par simple accord d’entreprise, tout en appelant à se mobiliser contre cette même remise en cause inacceptable des 35 heures! et un syndicat qui s’est construit sur l’adage « Prends l’oseille et tire-toi! », tout en donnant des leçons de responsabilité aux autres!
L’opportunisme n’a décidément pas de limite.
C’est bien à l’opposé des valeurs que défend la CFTC. En tant que syndicat de construction sociale, la CFTC ne participera pas à un processus de démolition, dont les salariés seront les seuls victimes.
Elle laissera aux autres le soin de porter le poids de leur compromission.
Que ce climat social tendu ne vous empêche pas de profiter pleinement de vos congés bien mérités.
Le Secrétaire Général
Laurent GUERET