La journée dite « de solidarité »: UNE JOURNÉE QUI NE RAPPORTE RIEN !
Pour la CFTC, la journée dite « de solidarité » n’est pas incompatible avec le nécessaire effort financier qui doit permettre la prise en charge de la dépendance, encore faut-il que cet effort soit justement réparti.
Or, à ce jour, il n’existe aucune journée « de solidarité » qui permettrait de récolter des fonds au profit des personnes dépendantes. Il a simplement été instauré une taxe sur les salaires de 0,3 % de la masse salariale dite « contribution solidarité autonomie » prélevée mensuellement.
Dans le même temps, un certain nombre de salariés se voient imposer de travailler gratuitement une journée dans l’année. Un prélèvement de 0,3% sur une journée payée 0 euro rapporte très exactement 0 euro…
En outre, cette mesure arbitraire se traduit concrètement par des aberrations économiques et sociales. Pour n’en citer que deux :
– Est-il équitable qu’une caissière de supermarché doive offrir une journée de travail à son entreprise, alors que d’autres salariés ne sont censés ne travailler qu’1 minute 52 de plus par jour pour s’acquitter de leur journée dite « de solidarité » ?
– Pour quelle étrange raison, les professions libérales ne sont-elles pas assujetties à une journée dite « de solidarité » ?
Le principe « tout travail mérite salaire » est incontournable. La CFTC couvre, donc, par un mot d’ordre de grève tout salarié du secteur privé que son employeur voudrait obliger à travailler gratuitement sous prétexte de solidarité. Ce mot d’ordre est valable pour le jeudi de l’Ascension ou tout autre jour férié de l’année travaillé au titre de la journée de solidarité.