Faute de s’accorder sur le sort de l’Agirc-Arcco, syndicats et patronat ont repoussé l’échéance fixée le 22 juin. Ils se retrouveront en automne pour négocier. Ce qui bloque:

Pas d’accord. L’avenir des caisses complémentaires des salariés du privé reste en suspens. Alors qu’ils devaient aboutir le 22 juin à une position commune pour redresser les finances de l’Agirc-Arcco (3,1 milliards de déficit en 2014), les organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) et patronales viennent de fixer au 16 octobre 2015 un nouveau round de négociations. De fait, ils reprendront les travaux en juillet et en septembre car leurs divergences restent profondes.

Désaccords sur la décote

Les syndicats refusent l’ampleur de la décote demandée par le Medef. Selon ses propositions à partir de 2019, un salarié prenant sa retraite à 62 ans se verrait appliquer un abattement de 30% sur sa retraite complémentaire la première année, de 20% la suivante et de 10% à 64 ans. Il devrait donc attendre 65 ans pour bénéficier du taux plein. Tous les syndicats ne sont pas opposés au principe de la décote mais ils réclament des taux « raisonnables » .

Hausse des cotisations

De son côté, le patronat s’oppose à une nouvelle hausse des cotisations, renchérissant le coût du travail. ILS proposent en effet une hausse de 0,4 points (dont 60% à la charge de l’employeur et 40 pour le salarié).

Fusion Agirc-Arcco

Troisième blocage, la fusion des deux régimes, autrement dit la disparition de l’Agirc, la caisse des cadres. Pas question de démanteler à la va-vite une composante majeure du statut cadre.