Lors de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, le Gouvernement a dévoilé une série de mesures impactant fortement les prestations familiales. L’objectif est de réaliser 700 millions d’euros d’économies en 2015, sans recourir à un gel de leur revalorisation.
Réduction de la prime de naissance à partir du 2e enfant
Une division par trois de la prime à la naissance à partir du 2e enfant est prévue dès 2015. Actuellement, cette prime s’élève à 923 euros. Elle passerait donc à 308 euros.
Le Gouvernement part du principe que certaines dépenses d’équipement, nécessaires lors d’une première naissance, ne le sont plus pour un deuxième ou troisième enfant.
Le congé parental de nouveau réduit
Le congé parental, qui vient tout juste d’être réformé dans la loi sur l’égalité hommes-femmes, le sera une nouvelle fois. Le gouvernement envisage aujourd’hui d’accroître ce partage à partir du deuxième enfant, sans préciser quelle sera l’ampleur de partage. Deux ans et un an ? Dix huit mois et dix huit mois ? Un décret le dira.
Pour le Gouvernement, il s’agit de permettre un meilleur partage des rôles entre pères et mères et d’éviter un éloignement trop durable des femmes du marché du travail. Mais sachant que seulement 3 % des congés sont pris actuellement par des pères, il est tentant d’y voir une façon de réaliser de substantielles économies.
Baisse de l’aide à la garde d’enfants
Autre mesure : l’aide à la garde d’enfants, appelée complément de libre choix du mode de garde (CMG), serait réduite pour les familles les plus aisées.
Actuellement, le montant du CMG est déjà modulée en fonction des ressources du foyer et du nombre d’enfants : il varie ainsi de 87,19 euros à 460,93 euros par mois. Une tranche supplémentaire de revenus sera ajoutée, abaissant ainsi le montant du CMG pour une partie des familles.
La majoration des allocations familiales repoussée
Enfin, la majoration des allocations familiales de 64,67 euros, qui est versée lorsqu’un enfant a atteint l’âge de 14 ans, sera progressivement décalée à 16 ans.